2.4 – Le nœud
Saviez-vous que les trilogies ont la réputation d’être bonnes au début et bonnes à la fin, mais que le deuxième livre est le plus oubliable des trois? Cela n’arrive pas avec tous, mais c’est assez courant. Si nous y réfléchissons, c’est logique. Le premier livre est dans lequel ils nous introduisent aux choses cool, ce qui est cool et nous attire, ils nous présentent le conflit et les personnages. Dans le troisième livre, c’est quand les conflits sont résolus et que nous voyons les personnages dans les moments les plus intenses.
Mais dans la seconde ? Dans le deuxième... il se passe des choses.
Cela est également dû à une chose qui, en psychologie, est connue sous le nom d’effet de primauté et d’effet de récence. L’effet de primauté dit que les premiers éléments d’une série ont plus de pertinence pour notre cerveau que les autres, et l’effet de récence dit que les derniers éléments d’une série sont ceux qui sont les plus frais et donc les mieux mémorisés.
Par conséquent, la moitié est généralement le sol le moins fertile. Les gens s’en souviendront moins bien et l’aimeront moins, ou du moins c’est ce que dit la connaissance populaire. C’est peut-être pour cela que la biologie est si à la mode maintenant ?
C’est une solution simple au problème. N’écrivez pas le deuxième livre! N’écrivez pas de trilogies, vous n’aurez donc pas à écrire de deuxièmes parties !
Oh, attendez, nous parlons d’écrire le nœud d’un livre.
La partie centrale d’une histoire que nous ne pouvons pas sauter, nous devrons donc la rendre utile.
Dans le nœud, c’est quand nous devons développer les éléments de l’histoire. Cela inclut, mais sans s’y limiter: les personnages, le conflit, le cadre, le ton, l’intrigue ... Le développement implique que nous avons un chemin entre deux points. Tout comme un réseau qui doit voyager du comté au Mordor, ou une police dure qui doit ouvrir sa perspective du monde, nous avons un point d’origine et un point de destination. Le développement serait le chemin qui est parcouru de ce point A au point C, en passant par B.
Pour en revenir aux exemples faciles, le nœud de l’histoire est le voyage qu’ils font entre la région et le Mordor, ce sont les petits changements de perspective de la police dure. Ce sont les premières tentatives pour résoudre le conflit, ce qui peut conduire à plus de problèmes. Il est possible que les trois tests aient lieu ici avant la confrontation finale, ou que le couple ait ses premières rencontres.
Le développement n’implique pas seulement le changement, dans un roman une escalade de l’intensité est attendue. Plus nous avançons, plus l’enjeu est important, plus la récompense est grande et plus le danger devient grave. Le niveau de difficulté augmente et les demandes deviennent de plus en plus intransigeantes. Nous examinerons cette question plus en profondeur lorsque nous en parlerons au point 2.6.
Mais s’il y a une chose importante pendant le nœud d’un roman, c’est le sens de la progression.
La progression de l’histoire
Nous avons déjà parlé auparavant que la mesure de l’intrigue est le changement. Cependant, je pense que nous n’avons pas parlé du fait que l’important pour ceux qui nous lisent n’est pas seulement qu’il y ait un changement, mais que ce changement soit orienté dans la bonne direction.
N’avez-vous jamais eu l’impression qu’une histoire ne va nulle part ? Pour donner un exemple fictif, si nous savons qu’à la fin de l’histoire, ils doivent aller au Mordor, que ressentirions-nous si, au début de l’histoire, ils commençaient dans la direction opposée? Il peut aussi arriver que parfois nous lisions une histoire dont nous n’avons aucune idée où elle va (elle n’a pas présenté son conflit clairement) et donc nous la voyons trébucher sans savoir exactement ce qu’elle fait.
.../...
Pour continuer la lecture, visiter : https://lecturonauta.wordpress.com
Si vous aimez l'article, merci de le partager.
Comments